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INVENTEUR D'ARTISTES



Stéphane SANS
Ready made
-1.
IL FAUT TUER LE PERE !

Pour commencer il faut tuer le père. Assassiner Duchamp pour avancer. Alors une solution simple apparaît, peindre l’urinoir. Le représenter. Comme Duchamp qui choisit l’œuvre et la destine œuvre, on peints l’œuvre duchampienne et on la représente, on inverse le procédé. Duchamp est mort. On peux commencer à travailler. En appliquant la peinture à Duchamp, on le réconcilie avec l’art pictural. En « représentant » l’urinoir on ramène le concept de l’urinoir de Duchamp dans le champs classique de l’art pictural. Peindre une œuvre est une double négation. On le ramène dans le champ du « vulgaire » par la représentation. C’est un Ready made-1. Le seul choix de l’artiste ne peut plus être Art. Il redevient une période de l’histoire de l’Art et non plus un axiome.

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SPHANE SANTES, le jeux savant et merveilleux des volumes, des trames et des couleurs sous la lumière 

Il a commencé sa carrière en taguant sur les murs de sa banlieu le nom de sa tribu, il en a tagué des centaines et a pris gout à la bombe et au dessin. Il a donc commencé à tenter d’apprendre le dessin en redessinant les bandes-dessinées qu’il avait sous la main. De fil en aiguille il maitrisa le dessin et entra à l’école des Beaux-Arts. Il dessina des nus des journées entières et il aimait cela. Il dit : « vous rendez vous compte, je sais dessiner des coprs humain, comme dieu créa l’homme». Diplome en poche il se mis à chercher une écriture qui lui soit propre. Il avait en mémoire la taille des murs de ses tags. Il avait besoin de grandes dimensions puis il regarda le monde comme on lui avait appris aux beaux arts Le lisse, le brillant, les signes inconscients saisis du quotidien. Les camions de pompier et leur hachures jaunes et rouges, les véhicules d’interventions et leurs stries rouges et blanches, une robe d’une passante avec ces points blancs sur fond noir, une cravate avec des points jaunes sur fond bleu. Les signes quasi invisibles de notre quotidien récupérés ici pour les restructurer, les mélanger, les unifier. Le tout sur la brillance de nos voitures toutes éclatantes et brillantes avec les reflets du monde autour comme d’un produit parfait. De même tout ce que l’on achète est brillant, avec des reflets, image du capitalisme flamboyant, il recherche cet état ici, condensé. Il construit ses images en entremélant des coupelles ondulées, percées, trouées, brisées. Chacune portant la charge d’une thématique graphique. La superposition produit des ombres qui accentue l’effet de relief. La brillance se sur-ajoute à l’ensemble. Il compose ainsi sans fin des paysages abstraits, où sont jeté pele-mele ces motifs. Il en cherche sans cesse car il considère qu’ils sont cachés à nous, notre inconcient étant difficile à attraper. Il tentera des hypnoses pour lui permettre de les trouver, sans succès. Son language aujourd’hui est fait de stries, de points sur fond de couleur différente, de hachures, de motifs vichy, d’applats et de quadrillages. Peu de motif en fait, mais cela semble suffire à générer différents et multiples résultats. Il a travaillé sur les formes, il a essayé les cubes, mais ceci ne fonctionnent pas, il ne saurait l’expliquer. Il a tenté les hélices et les cors de chasse et cela fonctionne. Il poursuit ses recherches, comme d’un monde avec ses lois propres. JK

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Le POP ART de Steph Saneans

Concentré de civilisation, les panneaux autoroutiers sont une ode à la narration. C’est un méta langage à diffusion universelle. Compréhensible immédiatement par tous ils permettent une synthèse des différents acteurs de la société. Le journaliste, le politicien, le militaire, etc., toutes les castes sont représentables. Toutes les histoires sont « scénarisables », l’Histoire peut être convoquée. Seule contrainte il faut synthétiser.

Qu’est-ce que l’Art? Des images! Que sont ces images? Des signes. Des signes aléatoirement ou pas posés sur la toile, il plagis Le Corbusier « les images sont ce jeu savant et merveilleux des signes sous la lumière ».C’est une évidence pour le figuratif, plus aléatoire pour l‘abstraction, qui demanderais un développement plus ample. La première représentation du signe fut certainement la trace d’un animal sur un sol de boue. L’homme avec son esprit balbutiant voit la trace, c’est une absence du corps, du réel. C’est une pure représentation. Le signe est donc une pure représentation et quoi que l’on fasse il ne sera jamais réel. C’est toute la puissance de l’Art qui s’exprime ici. Ici il utilise le signe le plus reconnu nous croyons dans le monde. Ce signe s’est imposé comme une évidence. Le panneau autoroutier est partout connu et son sens est pour tous une évidence.Travailler ce signe c’est parler au plus grand nombre. C’est inclure l’esprit du temps dans la peinture. L’avantage de ce signe est sa malléabilisé qui lui permet d’en tirer sa sève extreme. A cela s’ajoute et évidence pour la figuration, le récit. Le récit est intrinsèquement lié à la nature humaine. Il est humain. En modifiant le signe et en y insérant le récit on tente d’approcher à une iconographie universelle. L’association du panneau autoroutier et le récit nous permet d’atteindre à un tout représentatif de l’époque, car un artiste doit être de son époque, il ne peut être novateur car par définition le futur n’existe pas, il n’a donc d’autre voie que d’être de son temps sous peine d’être passéiste, du «déjà vu» comme le disent les américain. AR.

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CHINOISERIE
Le petit livre rouge de XI MIC

Bien qu’un peu dépassée aujourd’hui, Xi Mic persiste dans cette optique. A cette époque les artistes chinois étaient bien veillant envers le grand timonier. C’est bien compréhensible lorsque l’on risque l’enfermement pour un simple doigt d’honneur. Mais il n’en est pas de même pour les artistes des autres continents. Xi Mic est né en allemagne et n’a jamais connu la chine que dans les récits de ses parents. Deux mots peuvent résumer l’état de la Chine, le culte de Mao encore présent pour maintenir le parti en place et la population gigantesque de ce pays. L’un étant lié à l’autre. La première série est constituée de sculpture du visage ou du buste de Mao en diverses situations. Il obtins deux résultats, soit Mao imite, il se pare des attributs d’autres hommes célèbres ou de stéréotypes, soit il génère des émotions en mettant en scène plusieurs visages de Mao se regardant. C’est dans ce regard que nait l’émotion que doit produire la sculpture. La seconde série concerne la masse, 1,5 milliards de chinois. Comment avoir une identité propre dans une telle multitude ? Le chiffre lui même semble irréel. Et pourtant chacun est unique. Et cette attitude va de plus en plus s’accentuée avec la liberté relative que distille avec énormément de parcimonie le parti. Mais nous sommes encore loin de nos sociétés occidentales. Comment pouvons nous comprendre, nous occidentaux, le culte de la personnalité ? Il le remets en scène à sa manière, occidentale, un peu pub, un peu pop. Il démultiplie un buste sans visage mais reconnaissable par tous. Cette démultiplication porte Mao à l’excès. Elle introduit la masse qu’est la population chinoise, qui doit se reconnaître dans la répétition. Nous sommes tous Mao. Cette série démultiplie Mao ou des attributs de Mao et les réintroduit dans le même espace. C’est un Mao sans visage qui se démultiplie, ou prend la forme d’un tracé décoratif de l’art européen ou chinois. Il utilise le cercle ou le demi cercle qui ont pour application de centrer la vision, de tout ramener au centre vers Mao. Ou bien des formes ancestrales de l’art européen et il y réintroduis Mao, telle la frise grec qui dans son développement ramène au centre. Ou bien encore des infinis, qui sur-accumulant des bustes, fondent vers un centre à peine visible mais parfaitement imaginable. JT.

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Steph Sensate

Du réel et de l’artificiel

Steph Sansane aime torturer les images, il les perce de fils, de câbles, de chainettes. Son but trouver une liaison entre l’artificiel et le réel. Etre sur l’arête entre ces deux là. Le réel est tout ce qui n’est pas homme et l’homme lui même, l’artificiel est tout ce qui est créer par l’homme, enfin presque. Car lorsque l’homme en était encore à la machine à vapeur nous étions encore dans le réel. C’est l’informatique qui a tout boulversé. L’Artificiel prenait réellement corps. Alors en est-il de même dans l’Art. Peut-il générer la liaison entre l’Artificiel et le Réel ? En enchainant ces corps virtuels sur des images il accède dit-il à cet état intermédiaire entre l’Artificiel et le Réel. Il pénètre du réel dans l’artificiel. Le rapport entre l’image, son contenu et la ficelle, ou la chainette produit des ensembles politiquement incorrect qu’il revendique, comme nécessaire à l’apparition d’une émotion. L’image prend corps et sort de son cadre, et l’on éprouve, pour ce qui n’est somme toute que du papier et du métal. DG.

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Stan Nass
I
LOVE 
NY

Nonobstant la tragédie humaine, cet évènement est un scénario que les producteurs d’Hollywood n’ont même pas envisagés. Il est à l’échelle de l’Amérique, stupéfiant, immense, colossal, démesuré, inimaginable, et pourtant réalisé. Cette Amérique nous a habituée à l’immensité de ses paysages, de sa géographie, que les états-uniens ont transposés dans leur inconscient pour produire du gigantisme artificiel. En cela même que d’autre peuple transposé chez eux ont incorporé cette immensité des actes. ..... a été fasciné par cet attentat, au point de le restreindre à répéter ces deux tours parfaitement identiques sur tout une série de toiles. Et il n’en démord pas, il répète inlassablement ce motif qu’il a synthétisé. Sa palette figurative est limitée, mais il s’en sort en en faisant un motif décoratif qu’il associe pour produire de l’esthétique. Et l’on découvre que les images produites perdent l’image d’origine pour en faire de l’artificiel plus décoratif qu’artistique. Tant pis, il en assume le résultat, il pense ne pas atteindre les limites et qu’évidement il n’en aura jamais fait le tour. Il se rend compte que la première association consistant en les deux tours mises côte à côte peut générer une entité suffisante en elle-même. Puis de ce motif il poursuit l’association, et ces combinaisons semblent continuer à l’infini sans répétition. Il s’agit ici d’un jeu d’assemblage. Puis il utilisa un pochoir des Twins et il obtiendra des images encore différentes des abstractions très rigoureuses de ces premiers essais. Le découpage des Twins sur un fond uni forme une géométrie forte, et sa multiplication poursuis et accentue cet état. Sa «toile cirée» ci-contre en est l’exemple type, où l’on sent des courbes là où il n’y a que des droites. CD.

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Tea Nanssphes
Le plastique c’est fantastique. Quand l’Art recycle les déchets.

Elle vous garantit ses tableaux 500 ans. Pourquoi ? parce que c’est le temps de décomposition des plastiques. Pour cela elle utilise des sacs plastiques que l’on trouve dans les épiceries au coin des rues et des sacs poubelles. Elle les déchire, les coupe, les étire et les pose sur la toile. Pour finir l’ensemble elle les emballe avec du film étirable qu’elle passe en plusieurs couches. En posant les plastiques en fonction des couches de film étirable elle créer une légère profondeur. Parfois elle découpe parfaitement une forme, mais elle n’en abuse pas. elle tente le plus possible de déchirer les sacs. C’est dans ce cas qu’elle obtient des formes intéressantes. Parfois réaliste, parfois abstraite elle décide en fonction des restes des déchirures. Les couleurs sont peu variées mais elle fait avec. En les superposant elle accroit sa palette. Dernièrement elle utilise ce qu’il y a 30 ans on appelait zip chez les architectes. Elle les appose pour mettre en relief certaines zones lorsqu’elle le juge nécessaire. Son atelier ressemble à une décharge mais sans les odeurs. Il lui faut énormément de matière pour aboutir à un tableau et il y a beaucoup de chutes, chaque semaine elle remplit plusieurs poubelles jaunes. Ce elle c’est Tea Nanssphes. Vous la retrouverez à la Galerie Neumann, à Berlin, du 12 septembre au 25 octobre. BD.

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Tep Shamessa
LA GEOMETRIE, DE L’ART ?

La géométrie est le Monde, elle dirige la Nature, vous n’avez qu’a regarder une branche d’un végétal et la distribution des feuilles, croissant deux par deux en opposition, le coeur d’un tournesol qui est une suite de Fibonaci. La géométrie est nécessaire à l’homme depuis la nuit des temps. Il a balbutié à l’utiliser, puis il l’a maitrisé, a pris en compte sa puissance. L’homme a même découvert le nombre d’or qui est pure géométrie. Elle a peu motivé les artistes dans son expression la plus pure, on peut y retrouver Mondrian, l’art cinétique, et quelques autres dont Vazarely. Elle est aussi présente dans la peinture classique en tant que ligne de force, où dans certaines toiles on peut retrouver des triangles, des cercles, en reliant des bras, des gestes, des corps. Partant de ce constat Tep Shannessa utilise la géométrie. Dans un premier temps il a utilisé des grilles de polygones, donc en deux dimensions, il les a superposé et décalé pour obtenir des polyèdres. Ces grilles il les dessine sur la toile par sérigraphie, et dans le résultat il peint à l’acrylique des volumes naissants avec parcimonie, il ne sature pas la toile de ces volumes pour laisser comprendre le processus et permettre au regardeur de construire ses propres volumes. Ce fut ses premières séries, il a réussi à s’extraire de ces séries en utilisant la rotation, autre façon de générer des géométries. Car son travail est là présent dans une recherche de formes nouvelles. En partant d’un trait il génère des triangles, des formes, qu’il colore par la suite. Toujours avec le même principe il trace en sérigraphie les bases puis revient à l’acrylique pour mettre en valeur les formes générées. Les blancs marquent la fin des séries et permettent la respiration du tableau, mettant en valeur les processus générateurs.DD.

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